"Changement de propriétaire"
Au 1er janvier 2020, la compétence AEP et Assainissement a été transférée à l'agglomération du Grand'Alès qui a pris en charge tous les réseaux de la commune
Pour beaucoup, cela n'a pas de signification particulière mais derrière, c'est tout un mode de fonctionnement qui va changer.
Maintes fois dans nos lignes nous avons mis en exergue la compétence des services communaux concernant la rapidité d'intervention de l'équipe municipale en corrélation avec l'entreprise Gourdon Frères. Il ne faut surtout pas oublier qu'une fuite d'eau sur une canalisation correspond automatiquement à de l'argent perdue payée par le contribuable.
Le réseau AEP mialétain est un patrimoine protégé et entretenu par toutes les municipalités qui se sont succédées depuis soixante-cinq années. Aussi nous allons essayer de vous présenter l'histoire de ce patrimoine méconnu en l'agrémentant de quelques dates et évènements de la vie communale, et résumer très schématiquement le principe de fonctionnement de ce réseau.
MI
Ce travail sur le réseau d'eau potable de la commune de Mialet n'aurait pas pu aboutir sans l'accord de l'accord bienveillant de monsieur le Maire Jean-Marc Verseils et du 1er adjoint Hervé Donars de la commission technique municipale, l'étroite collaboration du service technique de la commune représentée par François Soetens et la participation active de Renaud Soulier qui a consacré quelques heures de repos pour corriger certaines erreurs d'interprétation, sans oublier Nathalie Rodriguez, notre précieuse secrétaire, pour lui avoir squatté "sa salle à manger" plusieurs midis de suite.
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HISTOIRE D'EAU
Autrefois, il y avait la citerne, pour d'autres, le puits, pour les plus chanceux, c'était la source.
A l'époque, on ne tournait pas le robinet pour avoir l'eau à l'évier. C'était un bien précieux et l'eau qui avait nettoyé les légumes servait ensuite pour se rincer les mains. La toilette de chat était chose courante et la douche pas trop fréquente. Cette eau, qui maintenant est un bien courant, n'est au robinet de nos maisons que depuis 65 ans. Ce fut une transformation dans la vie de chacun, pas autant que l'électricité mais tout de même.
C'est en juillet 1954, sous le mandat de Noë Gaujac que l'étude du projet d'adduction de l'eau potable est lancé pour une enveloppe prévisionnelle de 23 161 416 Francs. Ce projet est établi pour Mialet village, Luziers, le Mas Soubeyran.
Le premier forage est effectué sous le "fort" on l'appellera "les Camisards". Un premier réservoir est construit en haut du village au pied de la "Sauque ronde". Les travaux s'achèvent en juin 1955. Il est prévu de percevoir sur les habitations raccordées, une somme en fonction de leur consommation. Un règlement sur la vente de l'eau est établi par Monsieur Louis Igou directeur des travaux.
En Juillet 1955, c'est monsieur Melvil Portal qui est nommé responsable de la station, du relevé des compteurs et de la fermeture des vannes. Il est nommé en même temps responsable de l'horloge municipale.
En août 1955, quelques incidents apparaissent. Alors que tous les raccordements sont réalisés, certains "abonnés" refusent de payer leur redevance aussi le maire décide de leur fermer le robinet de branchement tant que la redevance ne sera pas payée (calculée depuis le début des travaux jusqu'à l'ouverture du robinet).
En octobre 1955, le projet de l'avenant N° 2 pour mener l'eau à Paussan est lancé. C'est l'entreprise d'Equipement Urbain et Rural qui est mandatée.
A cette même époque, sont demandées des subventions pour la construction de l'école des Aigladines.
C'est en octobre 1957 que l'extension vers le Pradinas, Roquefeuil, le Lauret et Paussanel est étudiée pour une enveloppe de 941 934 Francs.
Le téléphone public est installé aux Plans chez Mr Michel et à Brugairolle chez Mr Fabre.
En 1958, le pont de Paussan est hors service après les inondations alors que le pont de la Rouquette est à l'étude. C'est l'entreprise Richard d'Alès qui remporte l'adjudication du pont de Paussan pour une enveloppe de 2 798 584 Francs
Mars 1959, voit la réélection de Noë Gaujac qui prend comme adjoint Gilbert Bastide et en août sont étudiés les captages d'une source à Pégairolles et une à Aubignac.
En juin 1960, le camping municipal est créé. Au mois d'octobre de la même année, la municipalité émet un vœu contre le barrage des Plans dont des travaux de sondage avaient été effectués à Majencoule sans l'avis de la commune.
Le 2 février 1961 le projet d'extension du réseau AEP vers Paussanel, le Lauret, les Clapiers, Roquefeuil, le Pradinas est revu.
En mars 1964 un projet de mise en place d'une station de réémission TV à Montézorgue est étudié. En décembre de la même année, Mr Melvil Portal démissionne et c'est monsieur Henri Deschamps qui le remplacera à partir du 1 janvier 1965 pour s'occuper des pompages et de l'entretien de l'horloge.
Le 21 mars 1965, monsieur Noë Gaujac est réélu maire et choisi pour adjoint Pierre Rouanet.
Au mois d'avril, l'installation du relais de TV à Montezorgue est décidée et c'est l'entreprise Jouve d'Alès qui est chargée de construire la ligne électrique basse tension entre Mialet et la station.
Un droit de stationnement aux marchands ambulants est voté par le Conseil Municipal en juillet.
La mairie rachète pour 5000F à Mme Delarbre une parcelle de terrain pour agrandir le camping municipal et la création d'un plan d'eau est à l'étude.
En novembre 1965, la commune achète à Mr Vieljus aux Puechs un terrain de 400 m² pour construire un bassin de 25 m3 et à Mme Martin au Plamejau 50 m² pour y mettre en place les pompes pour monter l'eau aux Puechs.
Le 13 juillet 1966, Gilbert Bastide est élu maire et prend pour adjoint Pierre Rouanet
En septembre le tarif de concession de l'eau est voté à 60F / an pour 50m3. Le téléphone public des Plans N° 7 à Mialet est transféré à Aubignac. L'appel est encore à magnéto par l'intermédiaire d'une standardiste. L'électricité est amenée à l'église.
En 1967, Le cadastre est rénové permettant un regroupement des parcelles. Un terrain est loué pour trois ans entre le 1er juin et le 30 septembre à Mr Verdeillan pour agrandir le camping municipal durant l'été. Un projet est lancé pour créer une route d'accès aux grottes de Trabuc.
Avril 1968, le maire, après plus d'un an de négociations, obtient de monsieur Deschamps une promesse de vente à Montrecoup d'un terrain de 6570m² ainsi que la cession des droits sur l'exploitation de la grotte de Trabuc.
L'adjudication pour la construction de la route des grottes est lancée.
Monsieur Henri Deschamps est recruté au poste d'employé municipal.
En juillet 1968, le projet d'adduction d'eau aux Aigladines est validé pour un montant de 350.000F, il sera accepté en octobre pour 400.000F La tâche n'est pas aisée, environ 150m de dénivelés, un trajet difficile dans le calcaire noir par la draille jusqu'à La Fage où le bassin sera installé
Un bassin intermédiaire est créé aux Clapiers où deux pompes sont installées. La distribution gravitaire depuis le bassin de La Fage permettra de desservir, les Aigladines et c'est par l'ancien chemin Aigladines / Aubignac que les engins sur des pentes abruptes mettent en place la canalisation de descente vers Aubignac. Trois réducteurs de pression seront nécessaires pour préserver les branchements des usagers. La canalisation remonte ensuite vers l'Arbous, la Forêt, La Boulze et plus tard Clède Nove.
Janvier 1969 Un avis favorable de la municipalité est donné au projet du Parc National des Cévennes.
En Juillet 1969, Construction de la ligne téléphonique entre Roquefeuil et les Puechs pour automatiser le remplissage du bassin des Puechs.
Septembre 1969, les travaux de la route des grottes sont confiés aux entreprises Michel et Boyer conjoints et solidaires pour 128.332F
Avril 1970, Enquête d'utilité publique concernant le barrage des Plans. La municipalité est toujours contre le projet.
Juin 1970, L'inspection d'académie ferme l'école de Luziers. Un poste de femme de service est créé pour s'occuper des enfants entre 12h et 14h à l'école. Maryse Maurin occupera cet emploi.
Aux Aigladines, le poste d'appel public passe de Melle Filhol à Mme Breton.
Le 7 mars 1971 Pierre Rouanet est élu maire, Romain Lafont adjoint.
Décembre 1972 Mr Roger André secrétaire de mairie depuis 1931 prend sa retraite. Madame Colette Villaret postulante est embauchée pour lui succéder.
Janvier 1973, le téléphone est installé au secrétariat de la mairie.
Mars 1973, Décision de créer un réseau d'assainissement.
Mars 1977 Réélection de Pierre Rouanet au poste de maire, adjoints Didier Gourdon, Romain Lafont.
Mai 1977, création d'une taxe de 200F lors du branchement au réseau d'eau potable.
Un terrain est acheté pour l'implantation de la station d'épuration.
Mars 1983 Election de Didier Gourdon au poste de maire, adjoints André Bourguet et Henri Maurin.
Mai 1983 Un devis de 700 000F est proposé pour l'installation d'un mini réseau à Brugairolles sur le captage d'une source.
Une étude est lancée pour alimenter en eau Malbosc, Les Mégeries, l'Affenadou, le Cambon.
Le téléphone est installé à l'école.
Mai 1983. Une barrière électrique est installée au camping de La Rouquette.
Un projet de complexe de plein-air est présenté par un particulier au Pradinas. La municipalité se déclare vigilante par rapport à ce projet.
Décembre 1983. Les travaux du foyer prennent du retard (2 mois) L'avenant modificatif pour l'aménagement possible d'une scène de théâtre et de cinéma est approuvé.
Mai 1984. Le foyer est terminé. Il sera officiellement inauguré le 16 juin à 11h. Le conseil municipal, après différentes propositions a décidé de le baptiser du nom du quartier : "Foyer Monplaisir".
Août 1984. La bibliothèque municipale sera opérationnelle début 85. Mme Billier et Mme Galvan en seront les responsables.
Septembre 1984. Un accord de principe est réalisé avec Mr Gal pour l'utilisation de sa source pour distribuer l'eau à Brugairolle. La DDA doit réétudier le projet de captage.
Novembre 1984. Une demande d'autorisation est faite à EDF pour mettre en place un disjoncteur à ré-enclenchement au relai de télévision de Montézorgue.
La tarification pour l'utilisation du foyer Monplaisir est établie.
Janvier 1985. La sonorisation et le téléphone sont mis en place au foyer Monplaisir.
Mai 1985. Une proposition d'installation sur la commune est présentée à l'entreprise Durr.
Juillet 1985. Les travaux de l'aire de jeu des Payères avancent. Le stade de foot sera prêt pour la saison 85/86. L'éclairage d'entrainement sera mis en place à l'automne.
Le conseil municipal analyse le dossier d'enquête publique concernant le barrage de La Borie. Les résultats du sondage référendum de mai 1984 donnaient 2 oui au barrage contre 513 non. La municipalité réunie en séance ordinaire le 24 février 1984 à l'unanimité dit non au barrage de La Borie.
Août 1985. Dans le cadre de l'opération "Informatique pour tous", un ordinateur TO5 est attribué à la commune qui le met à disposition de l'école et du public en dehors des horaires scolaires.
Le règlement pour l'utilisation de "l'Aire de jeu des Payères" (stade) est établi.
Décembre 1985. De nouveaux devis pour l'eau de Brugairolle sont attendus.
Janvier 1986. Le projet de Brugairolle est estimé à 1 200 000F.
Les études du POS sont confiées à Mr Guillaume Urbaniste.
La société Durr Equipement System ne donne pas suite aux propositions de la commune.
Mars 1986. Gestion de l'eau, la possibilité de fermage est avancée et est discutée au sein du conseil municipal. Un vote décide à 6 voix contre 5 de garder la régie communale.
La toiture de l'église est réparée.
Janvier 1987. Election du maire. André Bourguet, adjoints Henri Maurin, Lucien Galvan.
Mars 1988.Le maire est mandaté pour signer les actes notariés pour le captage de Brugairolle et le périmètre de protection.
La construction d'un escalier extérieur est décidée pour monter du parking à l'entrée du foyer.
Décembre 1988. L'horloge communale est en panne.
Un avis favorable au regroupement pédagogique est donné.
La toiture du temple est réparée.
Mars 1989. Election de Gilbert Rouanet à la mairie, adjoints André Bourguet, Jacques Massal, Jacky Pantel.
Janvier 1990. Etablissement d'un projet de construction de deux courts de tennis à Luziers qui sera confiée en septembre à l'entreprise JP André.
Septembre 1990.Le chauffage et l'électricité du foyer sont à reprendre.
Décembre 1990. Soixante branchements depuis le pont de Paussan au Cabanis, Roquefeuil, les Puechs sont raccordés au bassin du Mas Soubeyran pour soulager le bassin de Mialet.
Septembre 1991. L'exposition artisanale 1991 a reçu 550 visiteurs pour 26 exposants.
Mars 1992. Le conseil d'état rejette la notion d'utilité publique et annule le jugement du tribunal administratif du 11/05/89 concernant le barrage de La Borie.
Un accord est donné par la commune de St Jean du Gard pour alimenter Malbosc et les Mégeries sur le réseau AEP de St Jean.
Mai 1993. La maison Daste est rachetée par la mairie et deviendra la nouvelle mairie.
L'ancienne école des Puechs est mise en vente.
Mars 1995. Aux municipales, réélection de Gilbert Rouanet, adjoints, André Bourguet, Jacques Massal, Jacques Laboucarie.
Depuis cette date, le réseau de distribution d'eau potable a subi de nombreuses améliorations et son vieillissement a nécessité de nombreuses réparations pour le rendre conforme aux nouvelles règles imposées.
Majencoule, et Les Plans restent autonomes en gardant leurs propres sources.
Depuis le 1er janvier 2020 l'entretien des captages, pompage et traitement jusqu'au bassin primaire est de la responsabilité du fermier VEOLIA (Camisards, Estanier, Brugairolle).
L'entretien depuis les réservoirs secondaires jusqu'aux abonnés est de la responsabilité de l'Agglo confié à la REAAL (Clapiers, La Fage, Les Puechs).
Station des Camisards
Le forage de 5,20 mètres a été exécuté en 1955
Les pompes autrefois extérieures se situaient dans le partie basse du bâtiment. A chaque gardonnade importante, elles devaient être déposées par protection. Le responsable de la station en avait la charge.
La chloration automatique est réalisée par injection sous pression dans la colonne de refoulement jusqu'au réservoir primaire de Mialet de 150 m3.
D'une manière générale, deux pompes assurent le fonctionnement soit alternativement, soit en relève sur défaut.
Un réservoir anti-bélier protège les canalisations de toutes surpressions de fonctionnement.
Salle inférieure des Camisards
A gauche le réservoir anti-bélier, sur la colonne montante l'injecteur de chlore, à droite les deux arrivées des pompes du forage
A la sortie du réservoir, un comptage débimétrique enregistre la quantité d'eau envoyée vers le réservoir de Mialet.
Salle haute des Camisards
La colonne montante vers le réservoir de Mialet équipée du compteur volumétrique.
Actuellement, en cas d'incident technique, c'est la mairie qui prend en charge les appels jusqu'à 18h. Après 18h c'est VEOLIA qui prend la relève.
Réservoir de Mialet 150 m3
Construit en 1955, il approvisionne le village de Mialet, le hameau de Paussanel, et la bâche des Clapiers.
Bâche des Clapiers 15m3
*A été construit en 1969 et permet de reprendre le flux vers La Fage (Aigladines), les pompes de Mialet ne pouvant monter l'eau sur un dénivelé aussi important.
Réservoir de La Fage 50m3
Une vanne anti-retour sur la colonne montante permet un fonctionnement correct des pompes du bassin des Clapiers.
Ce réservoir alimente Les Aigladines, Aubignac, l'Arbous, La Clède, La Forêt, La Boulse et Clède Nove. La forte dénivellation impose des réducteurs de pression sur la colonne descendante qui doit cependant rester suffisante afin de remonter par une canalisation de faible section jusqu'à Clède Nove.
Station de l'Estanier.
Construite entre 1975 (appel d'offre) et 1978(mise en service), elle est constituée de deux forages (10,5 et 13m). Les pompes fonctionnant en relève fournissent en eau les 2/3 de la commune. Elle alimente le réservoir de La Camp de 500m3. La liaison qui autrefois provenait de Mialet village est actuellement équipée d'une vanne séparant les deux réseaux.
Bâche de Roquefeuil 6,5m3
Construite en 1964, elle permet de renvoyer l'eau provenant de l'Estanier vers le réservoir des Puechs.
Le remplissage du réservoir des Puechs était autrefois automatisé par un simple flotteur avec un contact relié aux pompes de Roquefeuil par une ligne privée qui descendait la colline. Cette ligne a ensuite été prise en charge par les Télécoms pour en assurer l'entretien tout en restant privée (ligne spécuialisée). C'est maintenant un système GSM qui gère ce fonctionnement.
Réservoir des Puechs 25m3
Construit lui aussi en 1964 et remis en état récemment, il distribue par gravité le hameau des Puechs
Station de Brugairolle
C'est la dernière en date pour sa construction (1987).
Brugairolle n'est pas relié au réseau AEP de Mialet.
C'est le captage d'une source dans une bâche de 12 m3 qui permet de remplir un réservoir de 30m3 situé 150 mètres plus haut par une canalisation de 800 mètres environ. Ce réservoir alimente par gravité le hameau de Brugairolle.
Le hameau en dessous du réservoir
La source en été (période de forte demande), peut voir son débit descendre jusqu'à 109 litres par heure (2,5m3/jour). C'est un système basé sur la différence d'intensité absorbée par les pompes qui permet de réguler le remplissage du réservoir.
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